Tambacounda : arrestation de Thierno Shakir D., un jeune souffrant de troubles mentaux accusé de viol

Le 8 septembre, la gendarmerie de Tambacounda a arrêté Thierno Shakir D., un jeune homme de 22 ans souffrant de troubles mentaux, pour des faits de viol. L’affaire, rapportée par L’Observateur, soulève de graves interrogations sur la responsabilité psychiatrique, la sécurité publique et la question de la réhabilitation des malades mentaux au Sénégal.

Il aurait notamment déclaré vouloir « assouvir sa curiosité de coucher avec une femme » avant d’affirmer être « Adam », envoyé sur terre pour « accomplir une mission ». Ces propos confirment l’instabilité psychiatrique évoquée par son entourage.

Le rôle de la justice et la question de la responsabilité psychiatrique

Le mis en cause a finalement été déféré au parquet de Tambacounda. Mais cette affaire relance un débat central : que faire lorsqu’un individu souffrant de troubles mentaux commet un acte criminel grave ?

S’il venait à être déclaré irresponsable pénalement, la prison seule ne réglerait rien. Car enfermer temporairement un malade psychiatrique ne guérit pas sa pathologie, et sa libération future pourrait représenter à nouveau un danger pour la société.

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L’urgence d’un suivi psychiatrique réel au Sénégal

Ce drame met en lumière la fragilité du système de prise en charge des malades mentaux dans le pays. Faute d’infrastructures adaptées, de suivi médical continu et de véritables programmes de réhabilitation, ces personnes se retrouvent parfois en liberté sans encadrement, au risque de mettre en danger leur entourage et la collectivité.

Au-delà du choc de l’agression, l’affaire Thierno Shakir D. interroge : la société sénégalaise est-elle prête à gérer de manière responsable les malades psychiatriques qui commettent l’irréparable ?